POLE CERAMIQUE de BAZET

Publié le par zuzu

un article de La Dépêche du Midi

LA GROGNE SOCIALE GAGNE DU TERRAIN

A deux jours de la manifestation du 1er mai, qui promet d'être importante, l'inquiétude est vive dans le privé et le public.

Autour de Jean-Marc Massip (au micro), délégué CFDT SCT, responsables syndicaux et salariés des quatre entreprises du pôle céramique, rassemblés sur le site de Bazet. Photo DDM, Joël Boyé
Autour de Jean-Marc Massip (au micro), délégué CFDT SCT, responsables syndicaux et salariés des quatre entreprises du pôle céramique, rassemblés sur le site de Bazet. Photo DDM, Joël Boyé
Autour de Jean-Marc Massip (au micro), délégué CFDT SCT, responsables syndicaux et salariés des quatre entreprises du pôle céramique, rassemblés sur le site de Bazet. Photo DDM, Joël Boyé

Après Giat, Pechiney, Spria, le département des Hautes-Pyrénées croyait ne plus avoir d'emplois industriels à perdre. Aujourd'hui, la crise risque de casser le pôle céramique.

à l'appel de l'intersyndicale, les salariés d'ESK, SCT, Pall-Exekia et Boostec se sont rassemblés, hier, sur le site de Bazet afin d'afficher leur détermination à sauver leurs emplois.

L'entreprise la plus menacée, c'est ESK, qui compte 97 salariés. Elle subit de plein fouet la baisse d'activité du secteur de l'automobile. « L'avenir à court terme, c'est soi un gros plan social, soit la fermeture du site et le transfert de l'activité vers l'Allemagne. On souhaite absolument garder un noyau afin de repartir car si on ferme, c'est fini », indique Véronique Platel, déléguée CFDT. Les salariés devraient être fixés sur leur sort dans une quinzaine de jours, à l'occasion du conseil d'administration de l'entreprise ESK.

chômage partiel

Pall-Exekia, de son côté, connaît entre 10 à 12 jours de chômage partiel par mois, depuis février dernier. « L'autre levier utilisé, c'est la formation ». François Casanave, délégué CFDT, souligne « le peu de commandes fermes et le problème du financement. Les banques ne jouent pas le jeu ».

Chez SCT, après la suppression de 60 emplois il y a moins de 6 mois, le carnet de commandes stagne. « On nous annonce la fermeture de l'usine pendant deux semaines supplémentaires avec solde obligatoire de tous les congés et RTT », indique Danielle Dias, du comité d'entreprise SCT.

Du côté de Boostec, Alain Soubde explique que l'entreprise, « liée à ses clients par des contrats pluri-annuels, ne semble pas souffrir de problèmes conjoncturels. On a un bon plan de charge jusqu'en 2010, mais après ? ».

La situation du pôle céramique pourrait faire des dommages collatéraux. Notamment pour le restaurant d'entreprise, géré par Compass Group. « Il y a 4 salariés qui pourraient se retrouver au chômage car il y a peu de possibilités de reclassement dans le département », explique Thierry Garrido, secrétaire du syndicat des services CFDT.

Alors, quelles solutions pour le pôle céramique ? Joseph Fourcade (CGT) a rappelé la création, il y a quelques années, du regroupement Pyrénées Industries Céramiques. « Il devait permettre la mise en commun des ressources céramiques locales. Il n'en a rien été. Il semble surtout que le rattachement au pôle de compétitivité céramique de Limoges, qui ne nous a guère profité jusqu'à ce jour, puisse s'avérer d'une aide précieuse, pour peu qu'une volonté ferme se dessine. »

Patrick Delaporte, secrétaire départemental CFDT, a conclu ce rassemblement en invitant à faire bloc, le 1er mai, derrière la banderole unitaire des 4 entreprises du pôle céramique.

28 avril : pour sauver l’Hôpital Public, amplifier la mobilisation pour le retrait de la loi Bachelot !

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A la veille de la journée de manifestation du 28 avril, la mobilisation contre la loi « Hôpital, Patient, Santé, Territoire » s’amplifie.

L’appel à manifester avec l’ensemble des personnels hospitaliers par 25 chefs de services et de nombreuses organisations de médecins hospitaliers, de psychiatres est un appui à la lutte engagée par les personnels hospitaliers, pour le retrait de l’ensemble du projet de loi Bachelot.

Roselyne Bachelot a beau s’en défendre, l’Hôpital Public est aujourd’hui en danger. La loi «Hôpital, Patients, Santé et Territoires» vise à compléter la privatisation engagée depuis 2003 par ses prédécesseurs. Face à la montée des critiques, la ministre affirme «il n’y a pas de privatisation de la santé». Elle déclarait pourtant le 25 mars 2008 «un établissement n’a pas besoin d’être public pour assurer un service public de santé, il doit simplement en respecter les exigences».

Depuis son élection en mai 2006 N. Sarkozy n’a cessé de le répéter :«l’hôpital ne peut pas tout faire.» Il ne s’agit pas pour lui donner au service public les moyens d’assurer ses missions. Il veut au contraire faire assurer une part croissante de celles-ci au secteur  privé. C’est pourquoi la loi Bachelot supprime toute distinction entre établissements publics et privés.

Pour limiter la place de l’hôpital, le projet de loi Bachelot prévoit la mise en place d’Agences Régionales de Santé les ARS. Ces agences et leur tout puissant directeur, auront la possibilité de ponctionner les crédits de l’hôpital public pour les reverser au secteur privé libéral, associatif ou commercial et aussi de démanteler la Sécu et l’action sanitaire et sociale.

La loi Bachelot prévoit, en outre, le regroupement des hôpitaux au sein de vastes « communautés hospitalières de territoires ». L’objectif est la fermeture des services d’urgence, de chirurgie, les maternités qui subsistent encore dans les hôpitaux de proximité. 250 sites sont aujourd’hui directement menacés. Ceux ci seront transformés en services de long séjour pour personnes âgées.

La « permanence des soins » 24h/24 sur le territoire ne sera plus assurée que par des « maisons médicales », centres de consultations libéraux payants, ne pouvant répondre aux besoins de l’urgence hospitalière.

Quant aux services d’urgences qui subsisteront: ils seront de plus en plus éloignés d’une partie de la population et de plus en plus saturés. C’est la « mise en danger de la vie d’autrui » qu’instaure délibérément cette loi ! La rentabilité avant le soin. En même temps qu’il veut réduire la place de l’hôpital public, N.Sarkozy veut achever la transformation de l’hôpital en entreprise rentable, au détriment de la sécurité et de la qualité des soins ainsi que des conditions de travail des personnels.

La loi prétend imposer « un chef et un seul », le directeur, qui pourra désormais venir d’entreprises n’ayant rien à voir avec le soin. Son objectif principal est la rentabilité et la productivité du personnel afin de « dégager des marges ». Les services « non rentables », même s’ils sont utiles aux malades devront disparaître ou être « restructurés ». La rémunération et même le poste du directeur en dépendront. Les médecins eux même devront devenir des « managers ». Tous les contre pouvoirs existant au sein de l’hôpital sont réduits.

La mobilisation doit se poursuivre au-delà pour imposer le retrait de la loi Bachelot et du rapport Couty, pour  sauver et améliorer le service public de santé.

Dans la logique de la loi Bachelot, le rapport Couty préconise le morcellement et la privatisation de la psychiatrie publique. Praticiens et des professionnels libéraux assureraient les soins ambulatoires, les hospitalisations dites « légères » iraient aux cliniques commerciales qui y trouveraient un créneau rentable. Les hospitalisations dites « lourdes » et les missions sécuritaires d’ordre public resteraient bien sûr l’apanage de l’Hôpital qui devrait transférer dès que possible des patients « stabilisés » vers le secteur médico-social.

Dans ce domaine comme dans bien d’autres, ce serait la disparition de la continuité d’un service public gratuit de qualité et de proximité au service de tous.

Pas question de payer leur crise !

Tous ensemble pour la convergence des luttes

Dans tout le pays, ce Premier mai est l’occasion d’un large rassemblement, dans la rue, des travailleurs du public et du privé pour exprimer le mécontentement, la colère, l’exaspération qui montent de partout. Une vague de licenciements frappe de plein fouet la classe ouvrière. Sony, Caterpillar, Molex, Altis, Continental, Fulmen-Exide… la liste des plans sociaux n’en finit pas de s’allonger. Le chômage explose, en un an il a augmenté de 16%. En mars, on compte, comme les mois précédents,  70.000 chômeurs de plus dans le même temps que l’on apprend que les grandes entreprises ont versé plus de 35 milliards de dividendes. Des milliers de vie sont ainsi brisées, des villes ou des régions saccagées  pour les intérêts de multinationales à la recherche de la rentabilité maximum avec le soutien actif, la complicité du gouvernement et de l’Etat.

C’est bien pourquoi la grande majorité de la population est solidaire des travailleurs qui séquestrent leur direction ou des ouvriers de Continental qui ont exprimé leur colère contre la sous-préfecture de Compiègne  pour protester contre une décision de justice insupportable. Chacun comprend l’écoeurement des travailleurs baladés de promesses en promesses et jetés à la rue comme des malpropres.

La violence est du côté des patrons et du pouvoir

Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, s’en prend « aux casseurs » dans la même veine que Fillon qui dénonçait les coupures de courant par les électriciens comme « des actes de sabotage » et, d’une même voix, ministres et patrons réclament des sanctions en invoquant « l’Etat de droit ». Mais qu’est-ce donc que cet « Etat de droit » qui autorise une minorité de privilégiés à s’octroyer des dividendes mirobolants, des parachutes dorés, des salaires de plusieurs millions d’euros en lui donnant les pleins pouvoirs pour décider de la vie de millions de femmes, d’hommes, du sort de toute la société ? Cet Etat de droit, c’est la dictature des financiers. Et c’est elle qui impose une violence sociale intolérable : les licenciements, des conditions de travail et de vie de plus en plus dures, une régression sociale généralisée.

C’est l’avenir de toute la société, celui de la jeunesse qui est sacrifié aux intérêts égoïstes d’une minorité de privilégiés.

Face à cela, la révolte relève du civisme, de la responsabilité sociale. Les casseurs, les saboteurs ce sont les patrons et leurs amis du gouvernement.

Sauvegarder les profits au mépris des intérêts de la population

Casseurs, saboteurs et qui plus est hypocrites et menteurs. Car tous ces gens nous expliquent que tout ça, c’est la faute à la crise. Eux, ils n’y sont pour rien. C’est la crise internationale. Mais d’où vient-elle cette crise si ce n’est de la politique des classes dirigeantes et des Etats qui les servent ? N’est-ce pas eux qui ont entraîné les pays du monde entier dans une folle course au profit, à la productivité en accumulant des capitaux spéculatifs alors qu’ils dilapidaient le richesses produites, pillaient les peuples, limitaient la consommation en bloquant les salaires et en augmentant le chômage dans leur course sans fin à la rentabilité. Oui, les responsables, ce sont eux, c’est leur politique de classe.

Et aujourd’hui, la crise qu’ils ont provoquée devient le prétexte aux licenciements massifs. Mais à qui peut-on faire croire que licencier va résoudre la crise ? C’est encore un mensonge. Licencier ne sert qu’à maintenir les profits. Tout comme les plans de relance du gouvernement. Ce dernier n’investit pas dans l’éducation, la santé, les services publics pas plus qu’il ne contraint les financiers à investir dans la production, ce qui serait la seule réponse. Non, l’Etat donne aux financiers des milliards pour leur éviter la faillite, pour sauvegarder leurs capitaux.

Une telle politique est inacceptable, elle n’est pas négociable.

Un programme pour unir nos forces

Par les luttes, par les manifestations de ce 1er mai, nous disons non, pas question de payer pour eux.

Pas question de payer pour eux, ça veut dire refuser les licenciements. Tout le monde a droit à un travail et à un salaire, c'est-à-dire qu’il faut partager le travail existant entre tous, sans perte de salaire, et garantir à chacun un revenu décent, au minimum 1500 euros net.

Cela veut dire aussi qu’il faut une autre répartition des richesses, en premier lieu, une augmentation générale des salaires de 300 euros net.

Il faut aussi donner la priorité au service public.

Une telle politique exige des moyens financiers et pour cela d’en finir avec la dictature de financiers incontrôlés qui ont tous les pouvoirs y compris sur l’Etat en nationalisant les banques sous le contrôle des salariés et de la population.

Préparer l’affrontement avec le pouvoir

Le mécontentement qui s’exprime massivement ce premier mai est porté par les mobilisations et les luttes qui éclatent dans le privé. Il est porté aussi par la mobilisation des enseignants des universités, des chercheurs, par les mouvements de grève engagés depuis 4 semaines par les électriciens et les gaziers d’EDF et de GDF, par ceux des hôpitaux… Il serait vain de se féliciter de l’unité syndicale réalisée pour le 1er mai si nous n’étions pas capables de fédérer ces mobilisations en un mouvement d’ensemble afin de faire céder patronat et gouvernement.

L’ampleur des attaques exige une réponse à la hauteur. Les directions des grandes confédérations syndicales tergiversent, freinent, se refusent à contester frontalement la politique du gouvernement et du patronat. Il n’y a pourtant pas d’autre issue, il nous faut nous y préparer en particulier autour de l’exigence de l’interdiction des licenciements.

C’est l’intérêts de toutes et tous. L’heure est à la convergence des luttes, à l’unité de toutes les organisations syndicales, politiques, associatives, pour, comme l’ont fait les travailleurs des Antilles, défendre les exigences fondamentales du monde du travail par la grève générale.

Il faut dès maintenant construire la suite en nous organisant, en tissant des liens en particulier autour des entreprises victimes de licenciements ou de menace de fermeture.  C’est notre affaire à toutes et tous.

Voilà ce qui serait réellement exceptionnel, historique, que toutes les forces du monde du travail s’unissent pour faire reculer patronat et gouvernement. 

Besancenot appelle à une «marche nationale» des licenciés

Le porte-parole du NPA était venu soutenir jeudi les employés de Molex qui manifestaient contre la fermeture annoncée de leur entreprise.

 

Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, le 23 avril à Villemur-sur-Tarn, lors d'une visite de

Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, le 23 avril à Villemur-sur-Tarn, lors d'une visite de soutien aux employés de l'équipementier automobile américain Molex.
(AFP)

Olivier Besancenot (Nouveau parti anticapitaliste) a appelé jeudi, devant les employés de la société Molex Automotive SARL, à Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), à «une marche nationale sur Paris, en mai, de tous les salariés licenciés».

Parlant à des dizaines de salariés de Molex qui manifestaient devant un cercueil géant symbolisant la mort annoncée de leur entreprise, le leader d’extrême-gauche a voulu, avec ce projet de marche, «que soient abordés les vrais problèmes et les vraies solutions». Défileraient en tête, a-t-il poursuivi, «les salariés de Molex, de Continental, de Caterpillar» pour «montrer le visage de tous ceux qui résistent».

«Nous avons proposé un rassemblement unitaire des forces syndicales et politiques, au lieu de défiler les uns après les autres», a souligné le porte-parole du NPA, précisant que cette marche pourrait se tenir à une autre date que le 1er mai.

Interrogé sur sa position face à la séquestration en début de semaine, de deux des dirigeants de la société Molex dans leurs bureaux de Villemur-sur-Tarn, Olivier Besancenot a campé sur sa position: «Je soutiens les salariés dans toute forme d’action, ne comptez pas sur moi pour les désapprouver».

(Source AFP)

LA DEPECHE du MIDI de HAUTE GARONNE

Villemur. Olivier Besancenot est venu soutenir les salariés de Molex
Olivier Besancenot s'est adressé aux ouvriers de Molex en les encourageant à persévérer dan s leur lutte pour l'emploi.
Olivier Besancenot s'est adressé aux ouvriers de Molex en les encourageant à persévérer dan s leur lutte pour l'emploi.
Olivier Besancenot s'est adressé aux ouvriers de Molex en les encourageant à persévérer dan s leur lutte pour l'emploi.

Le combat des Molex trouve de plus en plus de sympathisants et de soutiens.

Ils font la « une » de tous les médias, trouvent l'appui des élus et des politiques mais surtout du grand public.

Depuis 6 mois maintenant ils ont engagé un combat juste pour garder leur emploi.

Olivier Besancenot n'est pas resté insensible à cette résistance des ouvriers de Molex et il est venu les rencontrer. Alors que se profilent les élections européennes, les combats des salariés prennent une tournure emblématique et vont devenir un thème incontournable de la campagne.

« Des combats qui réussissent »

Accueilli par Guy Pavan délégué CGT et Denis Parise, délégué du Comité d'entreprise, ils ont longuement discuté de la situation. S'adressant aux ouvriers de Molex le leader du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), ex Ligue communiste révolutionnaire, leur faisait part de son désir de les soutenir le plus possible, les encourager à continuer.

« Il ne faut pas oublier qu'il y a malgré tout des combats qui réussissent dans un système qui tourne à l'envers ».

Il insistera sur l'importance de porter ce combat au niveau national aux côtés des Continental… et dernièrement des employés de Freescale, une autre entreprise américaine, et de bien d'autres.

Le jeune leader a souhaité aux salariés malmenés «plein de courage, les remerciant de l'exemple qu'ils donnent en redressant la tête et en continuant la lutte sans faillir».

Sur place, ils étaient plusieurs centaines d'ouvriers de chez Molex, mais aussi leurs collègues de Labinal, des élus locaux pour applaudir ce soutien d'Olivier Besancenot et des membres de la délégation du NPA.

 

Une fois encore, un grand groupe capitaliste, Free Scale, utilise le prétexte de la crise pour fermer une usine, au nom du "maintien de la compétitivité" et donc jugée "insufisamment rentable"!
Près de 1700 salariés risquent donc de se retrouver sur le carreau. Cela est inacceptable surtout pour un groupe qui s'est gavé de fonds publics.
Pour le NPA, Il est plus que temps que les travailleurs de Free Scale comme ceux de Molex auprès de qui se sont rendus jeudi olivier Besancenot et Myriam Martin, se coordonnent avec les salariés de Caterpillar, Continental etc... afin d'organiser une manifestation nationale contre le fléau des licenciements en exigeant leur interdiction.

Pour le NPA, Myriam Martin, tête de liste aux élections européennes
 

Contre ce gouvernement de « saboteurs »

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« Je pense à la séquestration de certains dirigeants d'entreprises, je pense aux coupures de courant sauvages qui ont eu lieu ces derniers jours: c'est du sabotage, ça n'est pas la grève, ça n'est pas de l'action sociale » déclarait, en fin de semaine dernière, Fillon. Quel culot, quel cynisme !

Des saboteurs, les salariés d'EDF et de GDF mobilisés, depuis trois semaines, pour les salaires ?  Ils réclament leur dû. Les ministres s’indignent mais ils n’avaient rien à dire quand les patrons d’EDF-GDF s’étaient accordé des stock-options mirifiques auxquels ils ont dû renoncer ou quand ils ont distribué plus de 9 milliards de dividendes ! Les salariés ne demandent pourtant que 5 % d’augmentation alors que la plupart d’entre eux gagnent 1200 euros. Leurs directions se joignent aux protestations en invoquant « l'esprit de service public ».  Quel culot de la part de ceux qui l'ont privatisé et démantelé.

Des saboteurs aussi les travailleurs de Caterpillar licenciés comme des malpropres par une direction qui leur avait promis de sauvegarder leur emploi s’ils acceptaient des sacrifices ? Le tribunal de grande instance de Grenoble voulait condamner 19 d’entre eux pour « entrave à la liberté de travailler ». Mais qui empêche qui de travailler ? Ceux qui licencient ou ceux qui se battent pour garder leur emploi ?

Faire converger le mécontentement et les luttes

Oui, les saboteurs sont ceux qui, au gouvernement, ferment les usines, licencient, démantèlent les services publics pour pouvoir sauvegarder les profits de leurs amis financiers et patrons. Au cours des deux premiers mois de l’année, 200 000 travailleurs on été jetés au chômage.  Et partout dans le pays la colère monte. Depuis onze semaines les enseignants des universités et les chercheurs sont en lutte. La contestation s’exprime dans l’ensemble de l’Education nationale, « de la maternelle à l’université »…A la Poste ou à la SNCF aussi. Dans les hôpitaux, 25 professeurs viennent de lancer un appel contre la réforme Bachelot dénonçant une « médecine mercantile » qui sacrifie l’hôpital public au privé. Le 28 avril, le personnel hospitalier sera en grève et dans la rue.

Partout, dans le privé comme dans le public, le mécontentement s’exprime. Dans le nord, c’est la grève chez Toyota pour les salaires. Même à Monaco, grande première, 3000 salariés sont descendus dans la rue contre les licenciements et pour les salaires.

Ces mobilisations ont toutes rendez-vous le 1er mai. L’heure est au rassemblement de toutes les forces syndicales, politiques, associatives du monde du travail pour faire de cette journée un point d'appui à une généralisation des luttes afin de mettre un coup d’arrêt au sabotage généralisé de la société par le patronat et le gouvernement, et pour imposer l’interdiction des licenciements,  l’augmentation pour tous de 300 euros et aucun revenu inférieur à 1500 euros nets.

Le 20/04/09

Il ne se passe pas un jour sans que ne soient annoncées des fermetures d'entreprises, des licenciements ou des mesures de chômage partiel. Pendant que des centaines de milliers d'hommes et de femmes sont livrés au désespoir, les grandes entreprises qui licencient continuent à faire des profits fantastiques et le gouvernement leur distribue des milliards. Pas un jour non plus sans son lot de scandales où les principaux patrons du pays dissimulent leurs comptes dans des paradis fiscaux pendant que  la plupart des dirigeants d'entreprises s'en mettent plein les poches accumulant stocks options, bonus ou parachutes dorés.

La violence c'est la propriété capitaliste

Au milieu de cet enrichissement scandaleux des plus riches et d'une détresse croissante des plus pauvres, il a suffi que les travailleurs de 6 entreprises retiennent leurs dirigeants quelques heures afin de sauver leurs emplois pour qu'on assiste à un déluge de haine et de menaces du gouvernement et du patronat.  "Illégal", "violence inadmissible", "revolver sur la tempe" et Sarkozy qui affirme martialement qu'il "ne laissera pas faire". Mais où est la violence ? Dans les actes d'hommes et de femmes qui essaient de se défendre pour ne pas mourir où dans celle qui consiste à les priver de leur seul moyen de vivre, leur salaire ?  Comment peut-on vivre avec le Smic ou quand le salaire est réduit de 2 à 300 euros par le chômage partiel ? Où est la violence quand les harcèlements, les humiliations, le surmenage, l'exposition aux produits dangereux, les maladies professionnelles, les accidents du travail voire parfois les suicides font partie du quotidien ? Le nombre de travailleurs pauvres dépasse les 7 millions. A tous les âges la violence sociale frappe. Chez les jeunes le chômage a augmenté de 57,2% dans les Zones Urbaines Sensibles entre 2008 et 2009. Quant aux retraités, ils en sont réduits à la misère et même certains à faire les poubelles. Les banquiers et les grands patrons fraudent, mettent en danger délibérément leurs salariés, ruinent la société, plongent l'humanité dans la crise mais ne sont pas considérés comme des délinquants, des fraudeurs et des voyous.

Les premiers signes visibles d'une colère qui couve et grandit

Alors quand ceux de Sony, Caterpillar, 3M, Fnac, Faurecia ou Scapa redressent la tête, "retiennent" leurs patrons et que seulement 7% de la population les condamnent, les "puissants" qui piétinent les pauvres s'inquiètent et voudraient les faire taire. Ils craignent qu'encouragés par ces premiers pas vers une fierté retrouvée, le peuple entier ne se soulève comme aux Antilles et ne rentre dans une grève générale, seul moyen de ne pas payer la crise. Alors oui, les "séquestrations" sont légitimes et peut-être les premiers signes avant-coureurs de l'explosion qui vient et qu'il faut préparer, comme celle du dirigeant de l'usine Sud Aviation en 1968  fut le prélude à la grève générale.

Communiqué du NPA. Le projet de loi Bachelot doit être retiré.

25 professeurs des hôpitaux publics viennent de publier un appel, à la veille du débat au Sénat de la loi Bachelot « Hôpital, Patients, Santé et Territoires ».

Cet appel dénonce le glissement de l’Hôpital Public vers une médecine mercantile pour laquelle « la préoccupation centrale n’est plus le malade, mais le compte d’exploitation de l’Hôpital ». Cette dérive, engagée depuis 2003 serait encore aggravée par le renforcement du pouvoir des directeurs, qui pourront venir désormais d’entreprise privée. Cette dénonciation et l’exigence des 25 de l’arrêt des suppression de postes, l'appel à manifester avec l’ensemble des personnels hospitaliers le 28 avril ne peut que renforcer la lutte, engagée par les personnels hospitaliers, pour le retrait de l’ensemble du projet de loi Bachelot. La transformation de l’hôpital public en entreprise rentable dénoncée par l’appel des 25 n’est en effet qu’une partie du projet global et cohérent qu’est le projet de loi Bachelot. Celui-ci prévoit également grâce à la création des Agences Régionales de Santé (ARS), la réduction de la place du service public hospitalier au profit de la médecine libérale, des cliniques privées et du secteur médico-social associatif. Il organise enfin la restructuration des hôpitaux publics accompagnée de la fermeture des services d’urgence, de chirurgie et des maternités des hôpitaux de proximité. Pour le NPA, l’enjeu des semaines qui viennent ne peut se limiter à la suppression des dispositions des parties de la loi sur l’Hôpital Entreprise, c’est de mettre en échec l’ensemble du projet qui n’est, comme l’ont dit les manifestants le 29 janvier et le 19 mars « ni amendable, ni négociable » Le projet de loi Bachelot doit être retiré.

 

 Le groupe Texan, Celanese, envisage la fermeture d'une usine de production chimique à Pardies (64) malgré des bénéfices conséquents. Cette décision entraînerait le licenciement de 350 salariés. 1500 emplois indirects seraient de plus menacés sur le bassin de Lacq.

Les hommes et les femmes qui produisent les richesses sont utilisés comme variables d'ajustement afin de garantir des profits toujours plus élevés aux actionnaires.

L'indignation affichée par la classe politique est légitime mais ne saurait suffire. Nous devons répondre par la nationalisation de l'outil de production et la réappropriation des brevets sous le contrôle des travailleurs.

Nos vies valent plus que leurs profits !

CONTRE les LICENCIEMENTS ! Une vidéo sur une tentative concrète (et qui est en train d'aboutir) de convergence dans le privé...
http://www.dailymotion.com/swf/x8x6t6_convergence-a-fumel_news&related=1

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