ESK SOLIDARITE !
ils ne sont nullement responsables! A l'image du comité de soutien qui s'est formé contre le scandaleux licenciement de 3 salarié(e)s du Méridien,nous proposons que se créée un comité de soutien aux salarié(e)s d'ESK. Pour exiger l'annulation des licenciements!, Tarbes, le 20 mai 2009. Agnès FRANCESCHI, Lysiane BRIGANT (candidate aux élections européénnes), Christian ZUERAS, porte-paroles du NPA 65
Le combat continue contre cette Europe des financiers, du chômage et de la précarité
La droite, l’UMP de Sarkozy, se félicite de sa victoire aux élections européennes. Elle plastronne et voudrait faire de son score de 28% l’approbation de sa politique. Mais en fait ce sont moins de 12% des électeurs qui ont voté pour les candidats de Sarkozy ! Un succès qui ressemble bien plus à un désaveu qu’à une approbation de cette politique et de l’Europe dont elle se revendique, l’une et l’autre au service des possédants, des riches, des financiers et des multinationales. En effet, ce sont près de 60% des électeurs qui se sont abstenus d’aller voter le 7 juin. Cette abstention est particulièrement forte dans les quartiers ouvriers et populaires, les plus frappés par les effets de la crise du capitalisme, le chômage, la misère. En restant chez eux, nombre d’électeurs, en particulier dans la jeunesse et les classes populaires, ont envoyé un message clair : cette Europe n’est pas la nôtre !
Le désaveu des partis institutionnels
Tout a été fait pour que grandissent cette colère et ce désaveu. Les partis institutionnels, dont le Parti socialiste, se sont assis sur le non au référendum de 2005 en imposant, par la voie parlementaire, un traité jumeau de celui qui avait été majoritairement rejeté. Quelle façon de dire clairement à la population que son avis ne compte pas, que l’Europe capitaliste se construit contre les peuples, au mépris de leur opinion comme de leurs intérêts !
Le Parti socialiste, qu’il soit au gouvernement ou dans l’opposition, a participé à cette politique. C’est cela qu’il paye aujourd’hui. Le même phénomène d’abstention massive se produit au niveau de toute l’Europe au profit des forces réactionnaires. Le Parlement qui sort de ce suffrage ne représente pas les peuples ni les courants d’idées qui les traversent, il est sans légitimité.
Pas question de payer leur crise
Tout en combattant cette Europe des financiers et des multinationales, cette démocratie monopolisée par les partis institutionnels, notre parti, le Nouveau parti anticapitalistes, le NPA, né voilà quatre mois, a tenu à être présent dans ces élections pour y porter les exigences des classes populaires et permettre à leur révolte de s’exprimer. Avec toutes celles et tous ceux qui le souhaitaient, nous avons voulu dire qu’il n’était pas question de faire les frais de leur politique, de leur crise. Plus de 800 000 travailleuses, travailleurs, jeunes, chômeurs et précaires - 5 % des votants - ont avec nous exprimé leur colère, leur volonté de dire une nouvelle fois non à cette Europe, non aux attaques dont ils sont les victimes. Ils ont ainsi permis à notre parti, leur parti, de s’affirmer comme une force nationale qui comptera, demain, dans les combats sociaux et politiques du monde du travail.
Les attaques du pouvoir et du patronat qui redoubleront nécessitent une opposition déterminée, la défense d’une politique anticapitaliste. Une gauche de combat, pas une gauche de gestion du système capitaliste, un parti qui milite pour l’unité du monde du travail autour de ses exigences, en premier lieu l’interdiction des licenciements.C’est ce que nous avons défendu dans ces élections et ce que nous continuerons à défendre au cœur des mobilisations pour construire, tous ensemble, la riposte nécessaire.
Le « cens » d'un vote en France...
Victoire de l'UMP. Percée écologiste. Berezina pour les socialistes. Echec de Bayrou. Les commentateurs insistent sur ces quatre éléments.
Évidemment, tout le monde s'accorde aussi à souligner la force de l'abstention.
Mais peu d'observateurs en tirent la conclusion qui s'impose : le nouveau paysage politique sorti des urnes représente une vision très déformée de l'audience réelle des formations politiques dans ce pays.
Organisées au suffrage universel direct, les européennes se sont apparentées à un suffrage censitaire de fait. L'abstention et la participation ont pour l'essentiel épousé les contours des classes sociales fondamentales. Celles et ceux qui sont allés voter sont pour beaucoup d'entre eux plus âgés et plus aisés, plus protégés face à la crise que les abstentionnistes qui se recrutent massivement parmi les jeunes, les travailleurs, les chômeurs. Deux chiffres suffisent à illustrer cela : plus de 70 % des 18 – 34 ans, 70 % des ouvriers ont boudé les urnes. En le faisant, ils ont aussi manifesté politiquement leur mécontentement face aux conséquences de la crise dont ils sont les victimes, face à des partis institutionnels qui se sont moqués de la victoire du « non » à l'Europe libérale en 2005
.Phénomène analogue à ce qui s'est passé dans toute l'Europe, 60 % des électrices et électeurs soit 26,3 millions de personnes, ne sont pas déplacées dimanche dernier en France. Une paille.
Ne pas tenir compte de cela pour analyser le sens du vote, c'est fausser le raisonnement. Le pouvoir le sait pertinemment, mais il ne gêne pas pour s'accorder un satisfecit. Pendant la campagne, les porte flingue de Sarkozy ont usé de la bonne vieille ficelle de l'insécurité et cherché à tuer toute confrontation politique pour protéger le patron. Depuis dimanche, il répètent en boucle que l'on a jamais vu un gouvernement gagner une élection intermédiaire 2 ans après avoir été élu. Il est vrai qu'avec 29 % des voix, l'UMP, à l'image de toutes les droites en Europe est largement en tête.
A y regarder de plus près, s'il est discutable d'estimer que 29 % des exprimés ce n'est jamais que 10 % des inscrits, en revanche il ne fait aucun doute que 71 % des votants se sont prononcés en faveur de listes hostiles au gouvernement, chacune à leur façon.
Autre élément inquiétant du scrutin, surtout dans le contexte de la crise, est lle bon résultat obtenu partout en Europe par des listes d'extrême droite de toutes sortes.
Le PS apparaît comme le principal perdant du 7 juin, vivant une sorte de remake du 21 avril. Plumé – provisoirement ? - par Cohn Bendit, éreinté par l'abstention, son score est mauvais. La social démocratie européenne, dans toutes ses versions, des plus libérales ou plus traditionnelles, au pouvoir ou dans l'opposition, a reculé de façon importante. Sur le plan économique, les politiques qu'il prône et celles de la droite sont très proches.
Le PS français est englué dans ses batailles internes et doit maintenant affronter un épineux choix d'alliance. La solution Bayrou a provisoirement fait flop mais peut se réinviter tant le programme du Modem est « socialo compatible ». Les Verts vont se faire gourmands en vue des régionales, qu'ils fassent le choix de discuter avec le PS dès le premier tour ou au second. Quant au PC et au PG, leurs dirigeants viennent d'indiquer au PS que pour discuter avec eux, il faut tourner le dos à Bayrou...
Le vote écolo a constitué la principale surprise faisant oublier le score calamiteux de Voynet à la présidentielle. Il marque autant la volonté de souligner la gravité des enjeux environnementaux que la volonté de faire bouger les lignes au plan politique, Cohn Bendit et Bové apparaissant – en grande partie à tord – comme hors du système.
A la gauche du PS, la campagne dynamique du Front de gauche a permis à ses composantes d'enrayer le déclin que connaissait le PCF seul. En 2004, les listes de ce parti obtenaient 5,9 % et celles du Front de gauche en 2009, 0,15 % de plus (6,05 %).
Pour le tout jeune NPA, cette échéance était très difficile. Sans électorat stabilisé, sans relai institutionnel, confronté à l'abstention des jeunes et des classes populaires, il était guetté par la réédition du scénario qu'a connu l'alliance LCR-LO en 2004 (2,6 % au final). Il ne s'est pas produit. Il a fallu prendre en charge la campagne avec peu d'expérience, peu de temps, peu de moyen. Ces dernières semaines le NPA a servi de cibles à de nombreux et divers joueurs de fléchettes.
5 %, 890 000 voix, c'est un score encourageant. C'est plus que le pourcentage obtenu par Olivier Besancenot dans des circonstances plus favorables. C'est inédit pour une formation de la gauche anticapitaliste seule à ce type de scrutin. Bien sur, nous aurions aimé obtenir plus, et nous avons cette petite pointe de regret de n'avoir pu franchir – de si peu – la barre pour obtenir des élus. 70 % des électrices et électeurs d'Olivier Besancenot de 2007, soit plus d'un million de personnes ont cette fois choisi la voix de l'abstention pour protester contre le gouvernement et la crise, sans pour autant renier leur vote des présidentielles.
Le NPA dispose sans nul doute d'une réserve de sympathie importante. A l'issue d'une année fondatrice où les militant-e-s de notre mouvement se sont dépensés sans compter, le pari est réussi. Le NPA s'est installé comme une force politique durable, qui compte sur le champ politique et personne ne le nie.
De quoi aborder la nouvelle période avec conviction et sérénité, sur la base d'une ligne de conduite claire dont il faut préciser le mode d'emploi dans le cadre du débat démocratique interne : continuer à prendre toute notre part dans la construction des luttes et des mobilisations sociales parce que le plus gros de la crise, comme des résistances, est à venir ; proposer le rassemblement de toutes celles et et tous ceux, individus, mouvements et partis politiques, qui veulent changer les rapports de force, construire ensemble une gauche radicale, indépendante de la direction du Parti socialiste.
Consolider le NPA, le perfectionner, et en même temps approfondir les liens avec les autres force de la gauche anticapitaliste par delà les frontières.
Europe Ecologie : score en surchauffe ?
Europe Ecologie a créé la surprise: 16,28%, quatorze eurodéputés, et des scores devançant parfois le PS, comme en Ile-de-France (20,86% contre 13,57%).
Dans les médias, tout le monde y va de son commentaire pour expliquer cette percée inédite des écolos : l'altercation entre Bayrou et Cohn-Bendit du jeudi 4 juin sur les plateaux de France 2, la diffusion du documentaire « Home »,de Yann Artus Bertrand, vendredi 5 juin, avec une audience de 9 millions de téléspectateurs, les enjeux européens et seuls ces enjeux-là mis au coeur de la campagne, commencée très tôt, des Verts, expliqueraient ces bons résultats. Ce faisceau de circonstances a sans doute contribué au succès. Mais, à y regarder de plus près, la crise du « politique » et les préoccupations profondes de la population sur la crise écologique peuvent expliquer cet engouement pour les listes Europe écologie: à la fois, un vote pas « très politique », séduit par la présence de « personnalités » (Bové, l'altermondialiste, EvaJoly, la juge anticorruption et, bien sûr « Dany le vert », en meneur de liste), et un vote révélant une inquiétude forte face aux dangers menaçant la planète.
Mais qui a exprimé ces préoccupations? Là encore, force est de constater qu'il faut être prudents sur cette « percée » : après une première analyse des résultats globaux, le vote pour la liste Europe écologie est fortement un vote de citadins. C'est à Paris, dans les centres des villes, dans les capitales régionales notamment, qu'on observe des pourcentages très élevés, au-dessus de la moyenne nationale. Le vote vert n'est pas franchement un vote des classes populaires, qui se sont largement abstenues (abstention relativisant la portée des résultats) et qui majoritairement ne vivent pas dans les centres-ville.
Europe Ecologie a sans doute grignoté l'électorat du Modem, mais a aussi mordu sur les autres listes à gauche. Le PS, en particulier, semble en avoir fait les frais. Ainsi, la liste Europe écologie a réussi à apparaître comme à part, en dehors du système. Or, son orientation globale se situe entièrement dans le cadre du système, pour un capitalisme vert: la préoccupation majeure des abstentionnistes, la crise et ses conséquences sociales, est absente de sa campagne. Cohn-Bendit ne cache pas son ralliement à l'économie de marché. Preuve en est ses positions sur les services publics : d'après lui, pour sortir du nucléaire, il faut en finir avec le monopole d'EDF et il faut des services publics d'intérêt régional! C'est-à-dire en finir avec les services publics. On est bien loin des services publics européens sous monopole public, ce qu'exigeaient ceux qui se battaient contre la Constitution libérale en 2005, dont… José Bové!
Alors quel avenir pour ce type de rassemblement hétéroclite? Durable ou éphémère comme une poussée de fièvre? Peut-être que Cohn-Bendit a apporté un élément de réponse dès le lendemain des votes : les Verts européens négocient déjà avec les socialistes européens « pour essayer de faire une majorité ». Du déjà vu.
Privatisation de la sécu : Sarkozy l'a rêvé, les mutuelles veulent le faire !Réduire toujours la part des soins remboursés à tous par la sécurité sociale solidaire, est une des obsesssions libérales de N. Sarkozy, alors qu’une personne sur 5 renonce déjà à des soins pour des raisons financières.
Après les « franchises médicales » le gouvernement avait l’année dernière lancé un « ballon d’essai » pour remettre en cause le remboursement à 100% par l’assurance maladie des maladies chroniques. Devant le tollé, il avait dû reculer.
Mais ce que Sarkozy avait rêvé, sans parvenir à l’imposer, la Mutualité française réunie en congrès à Bordeaux, et son président J.P. Davant proposent de le réaliser. « Ce que l’assurance maladie n’arrive pas à faire, nous pouvons l’assumer » a-t-il déclaré préconisant la création de filières de santé spécifiques et ouvrant ainsi la porte à la privatisation de l’assurance maladie. N Sarkozy s’est immédiatement engouffré dans la brèche, et a donné son feu vert pour des « expérimentations ».
Le NPA dénonce cette attitude indigne des dirigeants de la Mutualité française qui utilisent sans vergogne le potentiel de confiance des salariés mutualistes pour le mettre au service des basses œuvres de privatisation de l’assurance maladie.
Dans une période de stagnation du pouvoir d’achat de précarité et de chômage, chacun peut constater que la réduction de la part des soins remboursés par l’assurance maladie se traduit par une hausse permanente des assurances complémentaires.
Le NPA exige le maintien du remboursement à 100% des affections chroniques et défend la perspective d’une sécurité sociale solidaire remboursant à tous les soins à 100%.
Pas d'Europe sociale sans changer d'Europe !
Instrument de la mondialisation libérale, l'Europe va à rebours du progrès social. Seule une contre-offensive des salariés sera à même d'inverser la logique.
Dans la langue de bois des autorités européennes, «l'Europe sociale» est le terme officiel qui désigne l'ensemble des politiques de l'Union européenne (UE) ayant trait à l'emploi, aux conditions de travail et à la protection sociale. Son domaine n'a cessé de s'élargir depuis l'Acte unique, en 1986. C'est à cette époque que la construction européenne, jusque-là essentiellement union douanière et commerciale, est devenue un instrument de l'offensive de la mondialisation capitaliste et libérale, de l'offensive, autrement dit, des multinationales et de leurs Etats, qui ont repris aux travailleurs ou sont en passe de le faire tous les « acquis sociaux » gagnés par leurs luttes.
Tout n'est que cynisme dans le vocabulaire employé pour justifier cette politique dont l'objectif est de mettre en concurrence les travailleurs de tous les pays afin d'abaisser le coût du travail au minimum. A l'image de la Charte des droits fondamentaux, censée protéger les salariés, un des principaux arguments des partisans du « oui » au traité constitutionnel européen (TCE), qui a été incluse dans le Traité de Lisbonne. « Tout citoyen ou toute citoyenne de l'Union, dit par exemple celle-ci, a la liberté de chercher un emploi, de travailler, de s'établir ou de fournir des services dans tout Etat membre. » Le « droit au travail » est devenu la « liberté de travailler » avec, comme complément implicite mais indissociable, la liberté d'être… au chômage.
Une véritable Europe sociale ne pourra voir le jour que par une contre-offensive des travailleuses et des travailleurs afin d'annuler toutes les lois et mesures de régression sociale imposées par le patronat et ses gouvernements dans tous les pays d'Europe et d'imposer des mesures sociales, rendues d'autant plus urgentes par la crise, qui répondent aux besoins des populations.
Interdiction des licenciements
L'organisation patronale Business Europe prévoit que 4,5 millions de salariés perdront cette année leur emploi dans l'Union européenne. Partout en Europe, les trusts font payer la crise dont ils sont responsables aux travailleurs par les licenciements et les fermetures d'usines, aggravant la catastrophe sociale déjà existante. La première urgence est l'interdiction des licenciements dans les entreprises privées. Les petites et moyennes entreprises ne pourraient pas y survivre, nous dit-on ? Mais combien d'entre elles ne sont que des filiales ou des entreprises sous-traitantes de multinationales qui ont fait de plantureux bénéfices ces dernières années ? Il faut faire payer les donneurs d'ordre et établir publiquement la « traçabilité » de leurs réseaux d'entreprises, prendre sur les profits accumulés et les dividendes encore versés, imposer que les grosses entreprises cotisent à une caisse, comme l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) avait pu le faire pour combattre les grèves, mais cette fois pour sauvegarder les emplois dans les toutes petites entreprises.
Répartition du travail entre tous
Exemple parmi d'autres, Renault, qui a empoché 3 milliards d'euros d'aides de l'Etat, ferme des usines et licencie d'un côté, tandis que la multinationale impose des heures supplémentaires d'un autre. Pour éradiquer le chômage, il faut répartir le travail entre toutes et tous, sans diminution de salaire, diminuer le temps de travail jusqu'à l'embauche de tous les travailleurs aujourd'hui privés d'emplois ou condamnés à des emplois précaires sous-payés. C'est la course à la rentabilité et à la baisse du coût du travail, l'exacerbation de la concurrence qui ont conduit à la crise, augmentant d'un côté les profits dont une énorme partie, accaparée sous forme de dividendes, a été réinjectée dans les circuits de la spéculation, réduisant de l'autre côté le pouvoir d'achat des populations par le chômage et la précarité. Il faut mettre un coup d'arrêt à cette logique destructrice et en inverser la tendance : travailler pour vivre et non vivre pour être exploité toujours davantage.
Embauche massive dans les services publics
En France, Sarkozy et son gouvernement prévoient de supprimer 35000 postes de fonctionnaires en 2010. C'est dans tous les pays d'Europe que les Etats diminuent les dépenses utiles à la population pour augmenter les subventions à fonds perdus versées aux capitalistes ou les budgets consacrés aux armées, aux équipements militaires, aux forces de répression. L'Etat nous ressasse qu'il faut diminuer les dépenses publiques en réduisant les effectifs de la fonction publique dans le même temps qu'il met en avant son impuissance contre le chômage. Mais 35000 postes de fonctionnaires, c'est moins de 1 milliard d'euros par an, alors que le coût du seul paquet fiscal du gouvernement Sarkozy, destiné essentiellement à alléger les impôts des plus riches, se monte à 15 milliards d'euros par an. Sans parler, pour ne prendre qu'un seul autre exemple, de la réduction de l'impôt sur les sociétés de 50% jusqu'en 1985 à 33% aujourd'hui. Alors oui, ce sont des centaines de milliers d'embauches par l'Etat qu'il faut imposer.
Un salaire pour vivre, pas pour survivre
Avant la crise, 78 millions de personnes dans l'Union européenne, 16% de sa population, étaient officiellement considérées comme pauvres, avec un revenu équivalent à 650 euros par mois environ. En France, en 2006, elles étaient près de 8 millions, soit 1 million de plus qu'en 2004. La seule explication à cette diminution du niveau de vie réside dans l'accaparement des richesses par une minorité outrageusement privilégiée. Dans les 25 dernières années, la part des salaires dans la création des richesses a reculé de 10% au bénéfice des revenus du capital. Mais cela n'empêche pas dirigeants patronaux et gouvernementaux d'expliquer qu'il ne saurait être question d'augmenter les salaires, les minima sociaux ou les retraites. L'augmentation de 300 euros net par mois pour tous les salaires, ce n'est qu'un simple rattrapage. A l'argument de la faisabilité d'un point de vue capitaliste, il faut opposer le droit de chacun à vivre. Et non à survivre, comme c'est le cas avec l'aumône des minima sociaux ou de salaires misérables. Le minimum pour cela aujourd'hui, c'est 1500 euros net par mois, en équivalent de pouvoir d'achat partout en Europe. Et avec ou sans travail, tant il est vrai que ce ne sont pas les chômeurs qui sont responsables de leur situation, comme le gouvernement voudrait le faire croire en multipliant les sanctions à leur égard, mais bien les licencieurs.
Ne pas perdre sa vie à la gagner
« Travailler plus » pour gagner moins, telle est la devise des Sarkozy, Berlusconi, Merkel et bien d'autres. Dans l'Union européenne, la durée hebdomadaire de travail est de 48 heures et encore, on ne compte pas les dérogations qui permettent au patronat dans plusieurs pays de faire travailler bien au-delà, 60 heures et plus par semaine. Bien vivre exige au contraire de diminuer le temps de travail, en deçà même des 35 heures que le patronat français veut remettre en cause, vers les 30 heures, et cela sans flexibilité ni annualisation. Quant à l'âge de la retraite, il ne cesse d'être repoussé. Au sommet européen de Barcelone, en 2002, les gouvernements de l'Union européenne - en France Jospin et Chirac - s'étaient accordés pour le retarder de 5 ans d'ici à 2010. Ils y parviennent malgré les résistances sociales. Mais c'est une aberration d'autant plus scandaleuse que le taux de chômage chez les jeunes ne cesse de croître. Retraite à 60 ans au plus tard, après 37,5 annuités maximum, avec 75% du meilleur salaire et un Smic minimum, telle est notre revendication.
Droit au logement, à la santé, à l'éducation
Hôpitaux et maternités fermés, bureaux de poste supprimés, transports collectifs dégradés, nombre d'enseignants et de travailleurs sociaux réduit… Leur politique, c'est tout faire pour que les services publics se dégradent, les mettre en concurrence avec le privé, avant d'en privatiser les parties les plus rentables. Les premières victimes de cette politique de destruction des services publics, ce sont les habitants des quartiers pauvres dans les villes et ceux des campagnes laissées à l'abandon et, en premier lieu, les personnes âgées, les femmes et les jeunes. Mais Sarkozy et son gouvernement font mieux encore. Dans les banlieues pauvres des grandes villes, ils veulent transformer les victimes de leur politique en coupables, en faisant des jeunes rendus seuls responsables de la violence des boucs émissaires, des cibles de leur politique sécuritaire et répressive. Le droit au logement, à la santé, à l'éducation passe par l'arrêt du sabotage des services publics et leur renforcement, sous le contrôle de la population. Et il faut créer en outre des services publics de la petite enfance et du quatrième âge.
Un service bancaire unifié et public
Combien d'argent les banques et les sociétés de finance ont-elles perdu dans des spéculations hasardeuses ? Le FMI les chiffrait récemment à plus de 4050 milliards de dollars, dont 1193 milliards pour les banques européennes. Les mêmes aujourd'hui pleurent misère pour bénéficier des aides des Etats et refusent néanmoins de desserrer le crédit, préoccupées avant tout de refaire leurs marges. Pour faire servir l'épargne et les capitaux à la production et la distribution de richesses socialement utiles et soutenables d'un point de vue écologique, il faut exproprier les gros actionnaires des banques et unifier celles-ci en un seul organisme financier public sous le contrôle des populations. A ces conditions, une monnaie unique européenne comme l'euro et une banque centrale européenne pourraient servir à cette planification démocratique indispensable pour mettre l'économie au service du bien-être des peuples.
Vive l'Europe des travailleurs et des peuples
Riposter à la coalition européenne des trusts et de leurs fondés de pouvoir gouvernementaux exige le regroupement démocratique des travailleurs à la même échelle. Pour imposer un plan commun de mesures d'urgence sociale, pour soustraire l'économie à la mainmise d'une poignée d'actionnaires, pour mettre les grandes entreprises privées et les Etats sous le contrôle des populations. C'est dans ce sens, pour avancer dans la voie de la coordination des luttes à l'échelle européenne, dont nous n'avons vu encore que de faibles balbutiements, que nous menons aussi campagne, avec d'autres organisations anticapitalistes en Europe. Car il s'agit dès aujourd'hui de préparer l'avenir, pour une autre Europe, qui rompe radicalement avec l'Europe des trusts et de la finance. Les richesses et les moyens de les produire existent. Le chômage, la précarité, la misère et le cortège de souffrances et de violences sociales qui en résultent ne sont que la conséquence d'une organisation sociale injuste, un système d'exploitation qui se perpétue sur la base de la propriété privée capitaliste, dont la crise met au grand jour l'absurdité. L'avenir appartient au socialisme, à l'appropriation sociale de tous les grands moyens de production, dont le fonctionnement est d'ores et déjà basé sur la coopération de millions de femmes et d'hommes à l'échelle internationale.
Le Parti socialiste accuse l’UMP et le Modem de « défendre une Europe qui protège alors qu'ils n'ont eu de cesse, au cours des dernières années, avec leurs alliés de toutes les droites européennes, de soutenir la libéralisation sans frein au Parlement européen ». On souscrit à l'argument. Le même Parti socialiste prétend, dans la foulée, représenter « le choix entre une Europe protection que nous, socialistes, proposons et une Europe démolition ».
Difficile de le prendre au sérieux, quand on sait à quel point il a participé à la construction de l’Europe telle qu’elle est, du « oui » au référendum sur le TCE au traité de Lisbonne, en passant par le vote de la plupart des directives qui imposent aujourd’hui toujours plus de reculs sociaux. On comprend bien en revanche que, comme l’UMP, il tente d’esquiver le débat sur son bilan. C’est pourtant une Europe radicalement différente qu’il faut imposer, une Europe au service des populations et du monde du travail, autrement dit sociale, démocratique, écologiste, féministe, internationaliste. Alors, le 7 juin, avec la crise que nous subissons, il y a une autre réponse que l'abstention.
Les capitalistes ne s’abstiennent pas, eux; ils votent pour ceux qui protègent leurs intérêts. Celles et ceux qui subissent la crise, c'est-à-dire la majorité, ne doivent pas leur laisser le champ libre, la colère et la révolte qui se sont exprimées et qui se manifestent toujours dans les luttes et dans les résistances doivent s'exprimer aussi dans les urnes, en envoyant au Parlement des élus militants qui défendront l'intérêt des peuples et du monde du travail. Ce sera le vote de la riposte, de la contre-attaque du monde du travail et de la jeunesse, le seul vote utile, utile parce que sans concession avec la droite et le patronat, et sans compromis avec le social-libéralisme, utile pour sanctionner Sarkozy et son gouvernement, enfin utile parce que porteur d'un projet alternatif au capitalisme.
Jetez un pavé dans la mare de cette Europe capitaliste, l’Europe de la crise et du chômage ! Contre Sarkozy et l'Europe des patrons et des banquiers, votez pour l'Europe des travailleurs et des peuples, votez NPA!
La campagne des européennes va se résumer à sa dernière ligne droite. Tous les observateurs notent le désintérêt pour ce scrutin traditionnellement peu mobilisateur. Ce qui est en cause, c'est une construction européenne opaque, obsédée par le fric, n'envoyant aux peuples que de mauvaises nouvelles, ne protégeant de la crise que les capitalistes. L'autre raison en est sans doute la décision du pouvoir, qui tient les grands médias, d'organiser la campagne la plus courte possible pour favoriser l'abstention et éviter que la colère sociale ne s'invite dans les urnes.Preuve que, décidément, le NPA doit gêner, les coups à son encontre pleuvent. « Violents », assène la droite alors que c'est elle qui en fait la preuve au quotidien en maniant la matraque contre le mouvement social. « Rapaces », accusent les Chérèque (CFDT) et Mailly (FO), qui feraient mieux de réserver leur énergie contre le Medef. « Inutiles », bégaye le Parti socialiste qui appelle piteusement au vote « utile », alors qu'il vote avec la droite 97 % des textes du Parlement européen. Certains en rajoutent et brocardent le NPA, qui serait en perte de vitesse ou tellement occupé par les luttes sociales qu'il en négligerait les européennes. Le NPA rejette la séparation artificielle qui voudrait que le social se résume à la rue, et la politique aux institutions. La campagne des européennes se situe dans le prolongement du combat que ses militants mènent au quotidien. Son programme montre comment faire payer la crise au capitalistes, en organisant par exemple l'interdiction des licenciements ou la hausse des salaires, des pensions de retraite, des minima sociaux à l'échelle de toute l'Europe. Il défend une Europe qui donne l'exemple dans la lutte contre le réchauffement climatique, en rompant avec le productivisme, en changeant les choix énergétiques, en réorganisant les transports.
Face à la vie chère et aux licenciements, des millions de travailleurs et de jeunes sont tentés par l'abstention. Ce n'est pas le bon choix. Pour protester utile, il faut protester fort, clair et net. Il faut voter pour les listes du NPA ! Trois mois après sa création, il faut lui donner des élus, pour marquer sa dynamique et sa progression, pour aider à la construction d'un parti anticapitaliste européen, pour être les oreilles et la voix de la population.
Le NPA va jeter tous ses forces dans cette campagne. Et cela va se voir, dans les quinze jours qui viennent, sur les murs, dans les boîtes aux lettres, sur les marchés, dans les quartiers populaires, dans les villages, aux portes des entreprises.
Le Nouveau Parti anticapitaliste en campagne
« Pas question de payer leur crise », voici le slogan du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) fondé par Olivier Besancenot. Christian Zueras, porte-parole du NPA des Hautes-Pyrénées, veut que les choses changent, « il y a vraiment un problème en France avec le gouvernement actuel, par exemple, les licenciements de masse le prouvent ». Ce parti d'extrême gauche veut également lutter contre l'abstention pour les élections européennes. « Il faut que les gens expriment leur colère en votant et non en s'abstenant ! » Pour cela, les militants font du porte-à-porte et distribuent des tracts. « Les élections européennes n'intéressent pas les gens, or ils sont pourtant intéressés par l'urgence sociale, notamment les salaires qui diminuent, les licenciements de masse et le chômage », déclarent les porte-parole qui veulent une répartition des richesses équitables. Les militants de Tarbes dénoncent les moyens qu'utilise le gouvernement pour lutter « soi-disant » contre la crise en Europe, « le gouvernement remet en cause l'ensemble des services publics, pour cela il va supprimer 33.300 postes en 2009, est-ce une façon de lutter contre le chômage ? » Dans les Hautes-Pyrénées, Lysiane Brigant est placée 11e sur la liste du NPA. Des meetings sont régulièrement organisés avec, en tête de liste, Myriam Martin.
Ripostez,
Dites votre colère,
Le 7 juin, votez NPA
Le Parti socialiste accuse l’UMP et le Modem de "défendre une Europe qui protège alors qu'ils n'ont eu de cesse, au cours des dernières années, avec leurs alliés de toutes les droites européennes, de soutenir la libéralisationsans frein au Parlement européen". Il a raison. Il prétend aussi représenter « le choix entre une Europe protection que nous, socialistes, proposons et une Europe démolition". Mais n’est-ce pas, en réalité la même Europe qu’il nous propose ? N’étaient-ils pas tous d’accord pour dire oui au référendum du 29 mai 2005, oui à cette Europe de la libre concurrence, des privatisations ? N’est-ce pas Jospin et Chirac, ensemble au pouvoir, qui ont mis en œuvre le traité de Lisbonne, cette entente entre gouvernements contre les travailleurs et les peuples ? N’est-ce pas cette Europe des patrons et des banquiers qui est une Europe de démolition que gèrent alternativement et ensemble des gouvernements de droite ou de gauche voire de coalition ?
Partout, la même politique au service de l’économie de marché dominée par la dictature des financiers et des multinationales provoque les mêmes ravages, les mêmes reculs, les mêmes drames.
Votez contre Sarkozy et l’Europe des patrons et des financiers
Devant le mépris et l’arrogance de la droite, les faux-semblants du PS, le monopole que ces partis voudraient imposer sur la campagne électorale, nombreux sont ceux qui se détournent de ces élections si loin de leurs difficultés, de leurs inquiétudes. Mais il y a une autre réponse. La réponse des travailleurs qui luttent pour leur emploi, leur salaire, contre le chômage et la précarité ; celle des hospitaliers qui refusent de voir la santé devenir toujours plus une source de profits pour le privé ; ou encore celle des jeunes qui se révoltent contre une politique universitaire qui sacrifie leur avenir au nom de la rentabilité et de l’élitisme. Le 7 juin, il est possible de condamner, de rejeter cette politique, de dire, une nouvelle fois, non à l’Europe des financiers et des patrons.
Le seul vote utile, c’est de jeter un pavé dans la mare des jeux politiciens des partisans, de droite ou de gauche, de cette Europe capitaliste, l’Europe de la crise et du chômage.
Votez pour l’Europe des travailleurs et des peuples
Tous ceux qui ont manifesté en masse le 29 janvier et le 19 mars, ceux qui étaient dans la rue aussi le 1er mai ou le 26 mai peuvent utiliser les élections pour faire entendre leur ras l’bol.
Le vote du 7 juin peut être celui de la riposte, de la contre-attaque du monde du travail et de la jeunesse, un vote de solidarité pour une Europe débarrassée des frontières, de la concurrence, une Europe fondée sur la coopération des peuples.
Le seul vote utile sera le vote pour une opposition résolue qui a toujours été fidèle aux intérêts des classes populaires pour élire au parlement européen des travailleurs comme vous.
Contre Sarkozy et l’Europe des capitalistes, pour la solidarité des travailleurs et des peuples par delà les frontières, votez pour les listes NPA, Pas question de payer leur crise !
Le 25/05/09