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Prochaine AG du NPA65, VENDREDI 27 MAI de 18 à 20h, à la ferme FOULD à TARBES
Après le CPN du NPA…
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Après discussion, au-delà d’un accord général sur la nécessité de se mettre en ordre de bataille pour aller chercher les signatures, deux positions se sont dégagées. La position majoritaire indique que la démarche de rassemblement a échoué pour ce qui concerne les échéances électorales de 2012, et donne un premier éclairage sur le profil programmatique, à affiner lors de la conférence nationale. La position minoritaire reprend les axes programmatiques que contenait la résolution votée au mois de mars, réaffirmant un profil de rassemblement et avançant la nécessité d’une candidature du NPA sur cette orientation. Une position très minoritaire proposait une candidature commune avec Lutte ouvrière.

Une commission du CPN a d’autre part produit un document qui constitue une base de travail concernant le fonctionnement du CE et du CPN, même si demeurent des discussions, notamment à propos du degré d’autonomie des commissions nationales.

Sur le terrain de la solidarité avec les révolutions arabes, la discussion a montré qu’il existe de nombreuses initiatives locales. En outre, ces dernières semaines, et notamment la conférence anticapitaliste de Marseille, nous ont permis aussi de tisser de nouveaux liens internationaux. Par ailleurs, la campagne « Un bateau pour Gaza » s’annonce comme un succès. La nécessité d’une campagne antinucléaire unitaire est toujours d’une urgente actualité, notamment dans la perspective de la grande mobilisation unitaire du 6 novembre, à laquelle il faut participer massivement. Sur les gaz de schiste, la mobilisation est très forte, avec des collectifs nombreux comptant entre autres beaucoup de jeunes. Dans les deux cas, nous devons contester l’idée qu’Europe-Écologie­-Les Verts est le cadre de regroupement écologiste. Côté campagne antiraciste, la mobilisation est réelle mais visiblement variable, avec des cadres divers, mais la manifestation « D’ailleurs nous sommes d’ici » prévue le 28 mai se prépare. Il convient de poursuivre les discussions sur les mobilisations contre le FN et l’extrême droite. Du côté de la campagne salaires, les camarades ont constaté qu’il existait un ensemble de questions permettant de mobiliser, rarement une seule, mais que la question de l’échelle mobile des salaires pouvait unifier. Concernant la campagne contre le G8, la tournée des caravanes a été un succès et servira d’échauffement pour la mobilisation contre le G20. Le NPA est fortement mobilisé, sur ce terrain et les précédents.

Ingrid Hayes

Tribunes d'expression :
Tirer les bilans ensemble et répondre aux besoins de la situation

La motion majoritaire au CPN répond à l’urgence d’une candidature anticapitaliste lors de l’élection présidentielle afin de défendre les aspirations et les exigences qui s’expriment à travers les luttes du monde du travail, écologistes, anti-impérialistes, contre toutes les discriminations.
Le bilan de la démarche de rassemblement initiée au CPN de mars ne permet pas d’envisager une candidature de regroupement anticapitaliste. Les initiatives prises par le NPA depuis plusieurs semaines n’ont pas permis d’avancer avec des groupes ou des militantEs vers un tel rassemblement. Si l’on veut que s’exprime sur le terrain électoral en 2012 une force anticapitaliste, indépendante du PS et de ses alliés, porteuse d’un programme de lutte, le NPA doit décider d’être présent avec une candidature issue de ses propres rangs. À partir de ce constat très largement partagé, nous devrions ensemble en tirer la conclusion que la candidature du NPA doit désormais être annoncée et préparée sans être affaiblie par l’annonce de son possible retrait au profit d’une candidature de rassemblement anticapitaliste.
Tant le contenu programmatique et stratégique que la forme de l’alliance entre le PCF et le PG sont connus. Cette alliance se structure autour de la candidature Mélenchon à la présidentielle et d’une répartition pour les législatives, et surtout elle refuse d’affirmer clairement l’impossibilité de gouverner et de constituer avec le PS une majorité parlementaire. Il est clair dans ces conditions qu’il n’y a pas d’accord possible avec les forces politiques du Front de gauche pour la présidentielle et les législatives.
C’est ce que doivent trancher les militantEs du NPA par les débats et les votes qui prépareront la conférence nationale.
C’est tout le NPA qui défendra dans cette campagne, où nous chercherons à être les porte-parole des luttes des salariéEs, des précaires, des jeunes, des sans-papiers… un programme de rupture avec le capitalisme parce qu’il n’y a pas d’issue à la crise sociale, politique et écologique dans le cadre d’une alternance, du respect des institutions et de la propriété privée.
C’est tout le NPA qui est convaincu que défendre, populariser un tel programme pour aider aux mobilisations est la seule réponse à l’imposture du FN. Les éléments précis et actualisés de ce programme feront l’objet d’une élaboration collective de l’ensemble du parti.
Nous portons en commun cette proposition alors que nous avons défendu des positions différentes (1 et 2) lors du congrès national. Cela ne signifie pas que nous soyons désormais d’accord sur tout ni en désaccord sur tout avec les camarades qui ont voté pour l’autre proposition. C’est la démonstration que nous sommes dans une organisation vivante qui débat et tranche démocratiquement les questions importantes pour son avenir à partir des expériences que nous avons faites en commun. Il s’agit dès maintenant de nous rassembler et de nous donner les moyens d’avoir unE candidatE.

Jean-François Cabral, Sandra Demarcq, Gaël Quirante, Yvan Lemaitre, Armelle Pertuis, Alain Pojolat


Sursaut ou déclin

Une majorité du CPN a pris le contre-pied de la démarche engagée en mars. Elle a voté une résolution dont l’orientation se résume à établir que « le bilan de la démarche de rassemblement des anticapitalistes initiée au CPN de mars ne permet pas d’envisager la possibilité d’une candidature de regroupement anticapitaliste au niveau électoral » – avec à la clé l’arrêt des discussions avec le Front de gauche – à annoncer une candidature du NPA conçue comme l’écho des luttes et des révolutions arabes et prônant « l’intervention directe des travailleurs et des peuples » pour renverser le système.
Cette orientation sacrifie le programme synthétisé dans le document Nos réponses à la crise, adopté pourtant à plus de 65 % par le dernier congrès auquel plus aucune référence n’est faite. Rien d’étonnant quand on sait que la majorité des camarades qui ont voté pour cette orientation ont voté contre ce document. C’est aussi le sacrifice durable de tout profil de rassemblement anticapitaliste large : en effet, toute confrontation politique avec les forces se situant à la gauche du Parti socialiste dans la perspective d’un regroupement des anticapitalistes est désormais exclue de par la nature même de ces forces qui ne peuvent être en dernière instance que des alliées du social-libéralisme. Il y a là une rupture avec le projet de fondation du NPA. On ne discute plus, on ne se confronte plus. On n’imagine plus faire bouger aucune ligne, tout est déjà écrit. C’est l’enfermement identitaire, le NPA épuisant à lui seul, et durablement, les contours du camp anticapitaliste, indépendamment de toute considération sur la période et la situation politique ainsi que ses évolutions possibles. Il nous reste quatre semaines d’ici la conférence nationale pour inverser cette orientation désastreuse votée par le dernier CPN.
Nous défendons une autre perspective, inscrite dans les coordonnées de la situation politique et sociale, celle du rassemblement des anticapitalistes comme perspective permanente, avant, pendant et après les élections. Ce qui signifie concrètement défendre le rassemblement des forces qui refuseront de soutenir un éventuel gouvernement socialiste et s’engageront dans la construction d’une opposition de gauche à la politique qu’il mènera, et qui consistera à faire payer la crise aux salariéEs.
Un mot sur les arguments pitoyables distillant l’idée que les signataires de notre résolution étaient prêts à « vendre le NPA au Front de gauche », et ne tenaient pas à ce que le NPA soit présent à l’élection présidentielle. Notre résolution indique que le « refus du Front de gauche d’affirmer clairement l’impossibilité de gouverner avec le PS et de constituer avec lui une majorité parlementaire », constitue un problème majeur et que la candidature de J.L. Mélenchon ne saurait incarner le rassemblement anti­capitaliste que nous voulons construire. Ajoutons que, pour assurer la présence du NPA à l’élection présidentielle, nous avons été les seuls à proposer que le CPN se mette d’accord sur un nom, même si c’était difficile, pour éviter d’engager une logique de primaires, tout en précisant que nous étions prêts à la retirer si les conditions du rassemblement venaient à être réunies.

Léonce Aguirre, Marie-Do Bartoli, Pierre-François Grond, Ingrid Hayes

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