Sécheresse 2011 : arrêter le gaspillage, sauver le climat !
La réunion du "comité sécheresse" du lundi 16 mai au ministère du développement durable n’apporte des réponses ni à la situation très préoccupante des agriculteurs, ni sur les causes de cette sécheresse inédite !
Le NPA dénonce la nullité des mesures proposées alors que 28 départements peu habitués du fait ont été contraints de prendre des arrêtés de restriction, et que la production agricole est déjà fortement affectée.
Après 2003, 2005, 2009, l'année 2011 s'annonce comme une année extrêmement difficile pour les récoltes et l'approvisionnement en eau. Ce n'est pas le fruit du hasard mais le résultat de la mutation climatique d'ampleur provoquée par les émissions massives de gaz à effet de serre dans le cadre d'un système de production, de consommation et de transports irresponsable.
La fuite en avant productiviste dans les domaines agricoles ou de l'énergie (gaz de schistes) aggrave le dérèglement climatique et l’épuisement des ressources en eau.
Enfin, et ce n'est pas le moins préoccupant, des menaces très graves pèsent sur la sécurité des installations nucléaires de 22 réacteurs ainsi que sur l’approvisionnement électrique du pays.
Le gouvernement français fait l'autruche au regard des mesures radicales et se refuse à envisager:
- de réorienter la production agricole vers des cultures économes en énergie fossile et en eau en favorisant les structures peu intensives et respectueuses de l'environnement;
- de sortir du nucléaire, industrie de tous les dangers et qui ne sera pas la réponse au changement climatique puisque les aléas climatiques et les catastrophes naturelles affectent son fonctionnement;
- de réserver l'eau aux besoins socialement utiles (interdiction de la neige de culture, des golfs arrosés..etc) et systématiser les économies d'eau dans tous les domaines;
- d' imposer la gestion publique de l'eau partout pour empêcher toute spéculation et garantir un accès égal à tous;
- de mettre en place des mesures de protection de la qualité des eaux à l'échelle des bassins versants.