Services publics : destruction programmée

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Le gouvernement poursuit la libéralisation des services publics au détriment de l’intérêt général, des agents et fonctionnaires et des usagers. L’État est non seulement le premier employeur, et notamment de précaires, mais il est également devenu le premier licencieur.

Les contre-réformes qui touchent l’hôpital, la poste, l’éducation, les systèmes de protection sociale et de retraites, EDF, la SNCF, les services de l’Insee, de la Météo, de l’Office national des forêts… répondent à une même logique globale et cohérente, aux niveaux local, national et européen.

Ces attaques ont pour but de réduire les dépenses de l’État, les effectifs et la dette tandis que les baisses d’impôts asséchent les recettes. Les différentes lois ont pour points communs de préparer l’adaptabilité au marché et la mise en œuvre de gestions managériales. Les usagers deviennent des clients qui perdent une égalité, certes imparfaite, face aux services publics.

Sous le prétexte fallacieux de moderniser l’État, le gouvernement met en place la destruction des services publics, de la fonction publique ainsi que des solidarités. Les missions, l’égalité et la continuité du service public ne sont plus que des références pour les discours officiels, la dette publique, les effectifs des fonctionnaires et leur statut jugé « rigide et archaïque », lui étant insupportables ! Ce mouvement est amplifié par certaines collectivités qui préfèrent déléguer leurs missions de service public au privé.
Dès l’été 2007, la révision générale des politiques publiques (RGPP) a été un excellent outil de « réorganisation » qui passe par une mobilité des personnels, notamment par le biais des délocalisations, de l’individualisation, de pressions hiérarchiques, d’agents payés au mérite, de suppressions de postes, de moyens et d’effectifs : un fonctionnaire partant à la retraite sur deux n’est pas remplacé. Ce qui représente la disparition de près de 160 000 emplois de fonctionnaires sur quatre ans à partir du budget 2009.
Sur le plan budgétaire, la Loi organique relative aux lois de finances (LOLF) est une mise en œuvre de lacontractualisation et d’une logique d’indicateurs et d’évaluation sous l’impératif de la culture du résultat. La LOLF par sa globalisation des crédits, ses calculs en équivalents temps pleins, a ouvert en grand la porte aux mutualisations, aux réductions d’effectifs et fait des objectifs et autres indicateurs associés une référence obligée.
Dans le cadre de services publics qui régressent socialement, de combats qui sont aujourd’hui défensifs et qui ont du mal à prendre un tournant offensif par rapport aux salariés et aux usagers, les réponses du NPA sont importantes et essentielles. Il s’agit à la fois de se battre contre tous les licenciements, de lutter pour une réduction substantielle du temps de travail et d’agir pour la création d’emplois socialement et écologiquement utiles.
C’est dans le cadre du changement de mode de production et de consommation, d’un changement social, écologique et démocratique de la société, que se pose la question des services publics, non seulement de leur défense mais aussi de la création de nouveaux, tels que celui de la petite enfance ou du 3e âge.

Aujourd’hui, pour répondre à la distribution de l’eau et de l’énergie, pour préserver la nature, pour instaurer l’aide aux personnes dépendantes et créer un service public du transport, il est nécessaire de placer l’ensemble des services publics et de la fonction publique au centre d’une perspective sociale et publique en permettant l’autogestion et des prises de décisions faites par l’ensemble des usagers.

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