19 MARS 2009

Publié le par zuzu

Un énorme succès qui appelle une suite rapide

La journée de lutte du 19 mars a été un succès considérable : trois millions de manifestants. Plus que le 29 janvier. Cette  formidable démonstration de force montre une fois de plus que les classes populaires répondent quand on les appelle à la lutte et sont disponibles pour une mobilisation encore plus large pour ne pas payer la crise du capitalisme.

Une mobilisation de tous les secteurs et tous les métiers

De nombreux cortèges étaient emmenés par les secteurs en lutte, salariés du privé comme   Continental, Caterpillar et des centaines d'autres qui combattent les licenciements massifs, enseignants-chercheurs et étudiants qui refusent la démolition de l'Education Nationale, agents hospitaliers qui se battent contre la casse du service public de la santé... Les salariés du privé d'une foule d'entreprises, petites et grandes, se mêlaient à ceux du public mais aussi à de nombreux retraités, jeunes scolarisés venus en masse, des petits artisans ou encore des cadres.

Aux revendications traditionnelles contre les licenciements, pour des hausses de salaires, ou contre la dégradation des services publics s'en ajoutaient d'autres dénonçant les minimas sociaux en berne, des retraites poussives, le sort des handicapés abandonnés à eux-mêmes,  des logements insuffisants et aux loyers trop élevés, la hausse incessante des prix...

On reconnait là la variété de problèmes et de revendications qu'avaient su organiser les collectifs antillais pour préparer leur grève générale victorieuse.

Un attentisme des directions syndicales qui ne répond pas à la situation

Ce n'est bien sûr pas l'attentisme des confédérations syndicales,  avec leur non-décision de donner un prolongement rapide à cette journée, tout comme leur rendez-vous lointain du 30 mars et enfin une éventuelle « suite »  le 1er mai, qui peuvent répondre à la volonté de ne pas en rester là. Une volonté qui s'est pourtant largement manifestée le 19 mars mais aussi lors de nombreuses assemblées générales, réunions de collectifs de militants ou appels de syndicalistes unitaires, au soir de cette formidable journée, pour demander un plan d'action et de perspectives immédiates pour élargir encore la mobilisation.  

Préparer les conditions de la grève générale

Pourtant Fillon, en répondant de manière provocante qu'il ne céderait rien, et Sarkozy qu'il n'était pas impressionné, ont montré clairement que nous ne les ferons pas reculer sans nous donner les moyens d'une grève générale. C'est à en préparer les conditions qu’il faut maintenant s’atteler, avec et dans les organisations syndicales, en se regroupant à tous les niveaux, locaux ou régionaux, syndicaux, politiques, associatifs ou avec de simples militants ou salariés, retraités et jeunes.

Le moyen de gagner, c’est de s’unir sur des bases revendicatives semblables à celles des Antilles, associant en une seule plateforme tous les problèmes que pose la crise à l'ensemble des classes populaires.

 MYRIAM MARTIN TETE DE LISTE SUD OUEST AUX EUROPEENNES

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vous pouvez acceder à une interview de Myriam MARTIN sur le site national du NPA

Déclaration d'Olivier Besancenot. La surdité d'un président hors sol.

Devant un parterre choisi, Nicolas Sarkozy a tenté, le 24 mars, à Saint-Quentin, d'endiguer les critiques qui se font de plus en plus vives, dans la population, contre la politique gouvernementale. L'exercice est loupé.

Son discours a surtout mis évidence sa surdité et son décalage complet avec la gravité d'une situation qui laisse sur le carreau des milliers de salariés et son obsession à gouverner pour les couches aisées de la population.

Alors que chaque jour apporte son lot de révélations scandaleuses sur les cadeaux que se font à eux-mêmes les patrons et les actionnaires : hier, Thierry Martin, le PDG en partance de Valéo avec un chèque de 3,2 millions d'euros; aujourd'hui, les dirigeants d'une filiale du Crédit agricole qui s'attribuent un bonus de 51 millions d'euros en même temps qu'ils licencient 75 salariés. Alors que l'actualité sociale est remplie d'entreprises qui ferment ou licencient, de salariés qui retiennent leurs patrons, comme à la société 3M à Pithiviers, le président de la république en exercice garde l'oeil rivé sur le paquet fiscal, le bouclier fiscal, sur les milliards d'euros accordés aux responsables de la crise, tout en faisant semblant de sermonner les « mauvais » patrons. Renvoyer à plusieurs mois le bilan de la situation c'est passer outre aux souffrances des salariés qui perdent tout actuellement.

C'est maintenant qu'il faut dire stop aux licenciements et prendre toutes les mesures pour interdire les suppressions d'emplois. C'est maintenant que l'argent des stocks-options, des bonus et autres avanatages doivent intégralement servir à augmenter les salaires. C'est pourquoi il y a urgence à donner une suite rapide au 19 mars.

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